Ce matin j'ai enfin reçus le paquet
que depuis un moment j'attendais.
C'est un colis un peu spécial,
un kit pour vaisseau spatial.
Trop impatient j'ai déballé
toutes les pièces à monter.
J'avais déjà construit l'armature,
et donné un bon coup de peinture.
L'intérieur, je l'ai aménagé
avec ce qui traînait au grenier.
J'ai fixé un vieux fauteuil confortable
pour un pilotage aussi fluide que stable,
soudé deux grands rétroviseurs de caravane
pour que je ne recule pas dans un aéroplane,
ainsi que d'anciens skis alpins,
qui feront très bien les patins.
Et comme c'était écrit dans le manuel,
j'ai installé à l'avant une manivelle.
Pour remonter l'horloge comtoise
qui servira de moteur de base.
Donc, une fois tout déballé des caisses,
je fis l'inventaire des nombreuses pièces.
Déjà, le tableau de bord,
qu'il fallait fixer d'abord.
Ensuite, il y avait plein de rouages
petits et gros actionnés par l'horloge,
faisant tourner les hélices du moteur
couplées avec les rétro-propulseurs.
Il y a eut ensuite, le passage le plus délicat,
l'installation du canon à rayons gamma,
pour changer en citrouilles les vaisseaux,
et transformer les aliens en gros crapauds.
J'étais fin prêt pour le départ,
venant de remonter le ressort,
et m'étais assis à mon poste de commande
paré à décoller pour une fabuleuse ballade.
Quand il y a eut un bruit bien étrange
lors de l'ouverture du toit de la grange.
Tout d'un coup, une explosion
retentit à travers ma combinaison.
La fusée, d'un coup s'est élevée de travers,
et s'est encastrée dans le mur de derrière.
Ça venait évidement du module d’hyperespace
qui n'était donc plus bon qu'à finir à la casse.
Et voilà, tout ce temps passer à rêver
que j'allais enfin pouvoir m'évader.
Encore une histoire gâchée, bien malheureuse
à cause d'un appareil de conception défectueuse.