Je vous propose aujourd'hui de vous livrer les secrets d'un repas réussit qui régalera vos invités, et qui permettra de vous amuser lors de vos emplettes et dans la cuisine.
Je vous préviens tout de suite, ce texte n'est pas joli, et est plein de bile,
il est donc interdit aux enfants, aux végétariens et aux estomacs fragiles.
Pour les plus téméraires, accrochez vous bien à vos couverts.
Et bon appétit..heu.. bonne lecture.
Hier j'ai préparé un somptueux dîner
pour faire plaisir à mes invités.
J'ai commencé de bonne heure
pour ne pas faire d'erreurs.
En entrée, j'ai fait une salade de vers
que je suis allé récoltés au cimetière.
Parsemés de quelques petits asticots
trouvés au fond de récents caveaux.
Pour aller avec, j'ai mitonné une sauce
à base du sang d'un rhinocéros
à remuer doucement pour ne pas qu'il coagule dans la marmite
en ajoutant un par un de petits morceaux de grosses amanites.
Pour le plat principal, il y avait de la cervelle
juste cuisinée à travers la tendre fontanelle.
Le matin même, je suis allé prélever
à la maternité, des têtes de nouveaux nés.
Cuites lentement dans le four
avec du miel et du vin de Madère.
Le meilleurs, c'est de déguster les joues
en les trempant à travers le petit trou.
Pour pouvoir faire le fromage, ça à été une autre paire de manche,
car pour le lait qu'il me fallait, il n'y a plus beaucoup de baleines blanches.
Mais il est vrai que c'était une belle occasion
pour aller en pleine mer, pêcher au harpon.
Et j'ai bien sûr finis par un dessert,
qui ne pouvait forcément que plaire.
J'ai fais monter une mousse aux poires
arrosée d'un coulis de mandragore.
J'avais prévus pour le digestif
des tonneaux d'un nectar jouissif.
Un très vieux et succulent hydromel
prélevé dans les réserves d'Azazel.
Bébé, je ne pensais qu'à la gougoutte.
des premiers cris du réveille
jusqu'à la douceur du sommeil,
ma hantise était d'en perdre une goutte.
Enfant, je me promenais insouciant dans les bois,
et par de belles journées d'été,
je parcourais des mondes inexplorés.
Jusqu'à ce que les ombres me poussent chez moi.
Adolescent, avec les potes j'écumais les bars,
fêtant chaque occasion,
découvrant de nouvelles boissons
jusqu'à ce que mon estomac rejette ces nectars.
Jeune homme, je transpirais sur les stades,
courant comme un dératé
ne pouvant plus m'arrêter,
shooté à l'adrénaline, et malade de stéroïdes.
Adulte, j'ai trimé pour de sordides boulots,
forcé de courber l'échine
face à une hiérarchie richissime,
avalant en souriant les déchets immoraux.
Vieux, je n'ai pas pus voir la retraite,
usé par des années de labeur,
et empoisonné par les pollueurs,
je souffrais de ces tuyaux qui maltraite.
Aujourd'hui, je suis finalement mort,
et quand j'observe le monde tel qu'il est,
je n'ai pas eus un vécu si mauvais,
voyant l'avenir et son funeste sort.
Requiem d'une civilisation mourante
sonne le rappel des erreurs
de ses monarques profiteurs
à la morale et valeurs vacillantes.
Pour les populations, maigre consolation
d'entendre conter berceuse
tandis que leur tombe se creuse,
sombrant, les yeux fermés, sans protestations.
L'effondrement massif des écosystèmes
marque le tempo funèbre
du passage dans les ténèbres
d'un monde qui ne fût qu'un songe bohème.
(musique : Zbigniew Preisner "requiem for my friend" )
Que reste-t-il a l'Homme de dignité,
bien qu'il en appelle à la solidarité,
ses intentions sont à présent égoïstes
en réduction d’impôts ou pub d'artiste.
Quand il offre un travail à son prochain
le payant juste assez pour acheter son pain.
Ce n'est plus un acte de compassion,
c'est devenus une forme de domination.
Lorsqu'il crée un nouveau divertissement
qui hypnotise les foules, les abrutissants,
ce n'est pas de la prescience,
mais seulement de la décadence.
Si il vient pour soigner et guérir,
ce n'est que pour mieux prescrire.
Comme désormais le serment d’Hippocrate
est tombé entre les mains des bureaucrates.
Quand il sème et récolte de la nourriture
ce n'est pas dans le respect de la nature.
Car il l'a empoisonnée, et rasée pour y mettre des champs
et de grandes structures avec parking pour vendre ses aliments.
Lorsqu'il fait de la politique,
a-t-il encore une once d'éthique,
il n'y est pas par amour de la populace,
d'ailleurs, sait-il ce qu'est la souffrance.
Si seulement il savait encore communiquer,
s'exprimerait-il sur la déchéance de l'humanité,
se mobiliserait-il pour stopper cette abomination,
rassemblerait-il les peuples pour la révolution ?
(musique : thème from "Blade Runner")
Le texte qui va suivre sort tout droit d'un cerveau dérangé, carrément malade...c'est d'une intolérable cruauté. On devrait enfermer son auteur par principe de précaution, et jeter les clefs de sa geôle.
Comme vous l'aurez compris, ce texte n'a rien de charmant,
il est donc formellement interdit aux humanistes et aux enfants.
Pour les plus téméraires qui s'y risqueraient, accrochez vous bien a votre estomac...
et bon trépas...heu...je voulais dire bonne lecture.
Voici comment j'ai porté mon regard sur le monde,
je l'ai vus recouvert de proies
qui titillent mes envies de conquêtes vagabondes.
Tout d'abord, il me faudrait sortir de là,
mes armées prisonnières de leurs tombes.
Quand elles présenteront leur faciès cadavériques,
elles feront sur les gens l'effet d'une bombe,
et causeront alors une incommensurable panique.
Ensuite, il va me falloir choisir avec tact
mes aides et mes lieutenants
parmi les plus grands tueurs psychopathes
et les hordes de tyrans.
Je les disperseraient sur la planète
pour qu'ils s'abattent en vagues déferlantes
de sanguinaires coupeurs de têtes,
s'abreuvant de la terreur des populations hurlantes.
Il y aurait en premier, les villes à anéantir,
avec leur scandaleuse surpopulation.
Je les entoureraient de fléaux empêchant de fuir
les abominations porteurs de contagions.
Quand viendra les groupes de militaires
envoyés pour stopper mon élan,
sous leurs bottes j'ouvrirais la terre
où les y attendent démons et géants.
Ensuite viendra le défilé des diplomates
me suppliant de bien vouloir parlementer
pour que j'épargne leurs technocrates
réfugiés dans de somptueux abris blindés.
Alors je ferais tomber sur leurs bunkers
des pluies de météorites
qui les écraseront dans d'affreuses douleur,
c'est tout ce qu'ils méritent.
Après ce grand ménage, quand on y verra enfin plus clair,
je pourrais imposer et jouir de ma domination mondiale,
et tranquillement traquer les derniers humains qui s'y terrent.
Ensuite je renverrais mes armées dans leur dédales.
Je pourrais ainsi profiter d'un calme absolu,
et d'une nature sauvage, sans un déchet.
Finalement je ne suis pas un affreux malotru,
je n'aspire qu'à rendre au monde, la paix.
j'ai sorti l'épée du fourreau
pour combattre un blaireau.
Mais le vieux dinosaure
m'a dit que j'avais tort.
C'est que voyez vous,
c'est un grand filou,
ce n'est pas vraiment qu'il est sage,
mais il a toujours un vieil adage.
Alors moi je l'ai cru,
et devant tans de vertu,
j'ai prestement déposé les armes,
plein de remords et de larmes.
Mais le vieux saurien
ne parlait pas pour rien.
Tandis qu'il me déversait ses tirades,
discrètement il plumait le plantigrade.
Quand je lui ai fais remarquer,
il m'a dit que c'était pour se raser,
et le nudiste pour la route
il servirait de casse-croûte.
Mais j'ai tout de suite sentis le piège,
et je ne suis pas rentré dans son manège.
Non, on ne me fera pas prendre des vessies pour des lanternes,
je sais bien qu'un reptile ça n'a pas une once de poil sur la couenne.
Si les moutons sont des affreux,
c'est que les requins sont des dieux.
Et si les pigeons sont de vil prédateurs,
alors les loups sont de simple consommateurs.
Alors le nucléaire est une énergie super,
et l'écologie est une déclaration de guerre.
Les élevages et les cultures serait donc bénéfiques,
et la nature sauvage pleine de bestioles c'est pathétique.
Mais nous avons une république exemplaire
là ou les autres nations ne sont que bananières.
Je crois que l'on devrait réinvestir les dictateurs,
parce que finalement je trouve qu'ils ont du cœur.
les lumières de la nuit me mettent en émoi,
les ombres du jour me causent de l’effroi.
Les fureurs du vent me bercent doucement,
la brise légère me fait claquer des dents.
Le grondement de l'orage m'apaise,
la paix du ciel bleu me met mal à l'aise.
Les rouleaux d'une mer déchaînée sont bonheur,
le plat d'une mer d'huile me donne mal au cœur.
Les rigueurs de l'hiver me réchauffent,
les douceurs du printemps me sont affres.
Les brumes de l'automne m'égayent le moral,
le soleil de l'été me mine et me fait mal.
que devons nous à la vie,
un léger brin de folie
ou une indécrottable insouciance
que l'on aborde avec indifférence.
Est ce les rythmes endiablés
qui nous incitent à nous trémousser,
ou une furieuse envie de mouvements
empruntés aux caprices du vent.
avons nous prise sur l'avenir,
pouvoir détourner le devenir
ou nager à contre courant de l'histoire
pour en détourner des vagues d'espoir.
N'empruntons nous pas la terre
a ceux qui seront après notre ère,
ou profiterons nous de ses bienfaits
sans aucune limite de nos forfaits.