Les brumes se sont levées sur le monde
un matin d'humeur immonde.
Elles se sont déversées sur les villes et villages
engloutissant tout sur leur passage.
Semant l'angoisse dans chaque interstices,
brisant l'espoir partout où elles s’immiscent.
Menant au désespoir chaque créature,
faisant pourrir à petit feu la nature.
Ce monde devenu gris sans horizon,
ayant engendré folie et déraison,
se meurt lentement loin des regards,
sans plus une pensée ni le moindre égard.
Chaque cellule se gorgeant d'eau,
fait sortir de leur lit les ruisseaux,
transformant plaines et montagnes
en furieux torrents et mers planes,
rendant ainsi l’atmosphère
plus liquide qu'une rivière,
obligeant les dernières créatures pathétiques
à se changer en êtres aquatiques.
(musique : La gadoue )