Ce texte est inspiré d'un tertre vus lors d'une errance et c'est nourrit d'une lecture à venir.
N'y voyez aucune référence réelle, il s'est imposé à moi pour la simple raison que mon cœur saigne en sachant que des enfants sont victimes de la guerre, de la faim et la soif, de la maladie et la pollution, de maltraitance,...bref, victimes de la bêtise et la méchanceté humaine.
Ce texte est cru, mais il me fallait le mettre sur ces pages, je vous préviens, il peut choquer, et je l'interdit aux enfants.
Un tas de terre sèche fraîchement retourné
au milieu de nulle part, c'est une tombe anonyme.
À quelques pas de là un ancien charnier
où une femme pleure ses enfants morts de la famine.
Un jeune garçon se frotte frénétiquement les mains dans le sable,
il voudrait faire partir le sang qui y a séché.
Celui du cadavre qu'il vient d'enterrer, c'était un homme honorable,
son père, un être sage que l'on a forcé à le tuer.
Aux premières lueurs du jour, des larmes plein les yeux
il avance en toute hâte avant que l'on ne s’aperçoive de son absence,
il s'en retourne au camp précédant le retour des vieux.
Ceux qui qui lui ont mis la machette dans les mains pour le sortir de l'enfance.
Jamais auparavant, il n'avait vu son paternel pleurer.
Mais là, quand on lui avait braqué le fusil sous les dents,
son père en larmes, l'avait vivement supplié
de faire ce qu'ils disaient, il voulait que lui reste vivant.
Et donc, à la faveur de la nuit il était retourné sur les lieux,
pour le mettre en terre, une façon de lui rendre un dernier hommage.
Maintenant on lui demande de se battre pour plaire à dieu.
Mais pourtant, on lui avait dit que la religion c'était l'amour et le partage,
alors pourquoi devait il tuer en son nom d'autres âmes.
Pour lui qui avait appris à réfléchir, tout cela n'avait pas de sens,
et voilà qu'il se retrouvait là, sur un champ de bataille,
un trou béant sur sa poitrine, triste de ne pas pouvoir tenir sa promesse.
Espérant juste que son père ne lui en voudra pas trop,
n'ayant pus se résoudre à abattre ce jeune homme qui était en face,
car il était déjà mort quelques heures plus tôt,
quand il avait obéit à celui qui lui disait qu'il serait premier de la classe.
L'école il s'y préparait pour un jour s'y instruire,
il y aurait fait la fierté de son paternel,
il serait devenus quelqu'un pour les sortir de la misère.
Et avec son instruction arrêter ces lutes fraternelles.
Voilà, je vous promet que je ne vous minerais plus le moral avec ce genre de textes,
mais il me fallait le poser ici pour qu'il me laisse dormir en paix.
Demain je vous ferait une note plus légère, sur le temps et la distance.